Les Questions au gouvernement  
 

 

   

Séance du 10 mai 2005

 

CHÔMAGE DES JEUNES

M. Jean Glavany - L’heure n’est pas à la démagogie, comme disait M. Douste-Blazy. Parole d’expert ! Sa réponse relevait de la politique politicienne, de la caricature, du mensonge et de l’attaque personnelle ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste)

Je souhaite interroger le Gouvernement sur l’un des résultats de sa politique économique et sociale, un « indicateur lisible pour tous les Français », comme dirait le ministre de l’économie et des finances : je veux parler du chômage. Le taux de chômage vient de repasser la barre des 10% de la population active, et celui des jeunes, lui aussi reparti à la hausse, est encore plus alarmant. Cette situation angoisse nos jeunes, qui ne comprennent pas pourquoi l’accès à un emploi leur est interdit et pourquoi ils ne parviennent pas à trouver leur place dans notre société, mais elle angoisse aussi leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents... (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP) Le sujet, visiblement, ne vous préoccupe pas ! (Brouhaha grandissant sur les mêmes bancs) Cette augmentation du chômage des jeunes, c’est la conséquence directe de la suppression de tous les outils de la politique de l’emploi à laquelle vous avez procédé. « Tout cela, c’est de la faute à Jospin », me répondrez-vous une fois encore. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP) Aussi ai-je apporté un graphique parfaitement éclairant. (M. Glavany montre un document) En vert, la courbe de la baisse du chômage des jeunes sous le gouvernement Jospin, en rouge sa hausse sous les gouvernements Raffarin... (Brouhaha persistant sur les bancs du groupe UMP) Ces chiffres, qui émanent de l’INSEE et de l’ANPE, sont incontestables. Ma question est simple : quel espoir pouvez-vous redonner aux jeunes Français qui sont au chômage ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste)

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La réponse de M. Marc-Philippe Daubresse, ministre délégué au logement et à la ville

Un sujet de cette importance mérite mieux que de la politique politicienne... (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP ; exclamations sur les bancs du groupe socialiste). Depuis vingt ans, le chômage structurel des jeunes est deux fois supérieur à la moyenne nationale... (Protestations sur les bancs du groupe socialiste) Si l’an passé, il a certes augmenté de 3,2% - en quoi nous devons tous faire preuve d’humilité -, il avait augmenté de 7% l’année précédent et... de 15% la dernière année du gouvernement Jospin. Cela, vous avez oublié de le dire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP ; vives protestations sur les bancs du groupe socialiste)

Oui, il faut donner une nouvelle espérance aux jeunes. C’est dans cette perspective, alors que des personnes sont sans emploi tandis que des emplois ne trouvent pas preneur, que nous avons proposé un plan de cohésion sociale qui prévoit 800 000 contrats d’apprentissage et 350 000 CIVIS, dont respectivement 350 000 et 150 000 dès cette année. En ce moment même, Jean-Louis Borloo et Laurent Hénart signent avec les présidents de l’association des maires de France, de l’association des départements de France et de l’association des régions de France, la charte qui permettra de développer ces contrats, et de redonner ainsi espoir aux jeunes.

Voyez-vous, Monsieur Glavany, face à cette grande cause nationale qu’est l’emploi des jeunes, il y a ceux qui, comme vous, cherchent des excuses par le discours et ceux qui, comme nous, trouvent des moyens d’action. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP ; protestations sur les bancs du groupe UMP)

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