Les communiqués  
 

 

   

L’enseignement Privé

 

Les dernières déclarations du Ministre de l’Education Nationale sur l’enseignement privé, exigent des explications.

En effet, alors que les relations entre enseignement public et enseignement privé s’étaient apaisées, les récentes déclarations du Ministre de l’Education Nationale risquent d’ouvrir à nouveau la guerre scolaire.

Elles sont une provocation à l’égard de l’ensemble des enseignants et de l’immense majorité des parents qui font confiance à l’école de la République, l’école publique.

Il est particulièrement choquant d’entendre le Ministre de l’Education Nationale parler « d’égale considération » entre l’école publique et l’école privée, alors que depuis 3 ans, les gouvernements de droite auxquels il appartient, suppriment les moyens qui permettraient à l’école publique de fonctionner normalement. Ainsi, c’est le gouvernement lui-même qui, en sacrifiant l’école de la République, pousse de nombreux parents à faire appel à l’enseignement privé et aux officines marchandes de soutien scolaire.

C’est pourquoi, alors que les prévisions pour le budget 2006 se chiffre, une fois encore, par la disparition de plusieurs milliers de postes après la saignée de 2005, les Socialistes ont exigé qu’il soit mis fin aux suppressions de postes dans l’Education Nationale qui doit redevenir la priorité de la Nation.

Il est important de rappeler que seule l’école publique est ouverte à tous les enfants sans exception, parce que seule, elle a l’obligation de les accueillir tous.

Ainsi, quand le Ministre parle d’égalité entre l’école publique et l’école privée, cela signifie-t-il qu’il est prêt à considérer que les établissements privés doivent être soumis aux mêmes contraintes d’obligation scolaire et de carte scolaire que les écoles publiques ? Est-il prêt à donner aux enseignants des établissements privés la même liberté pédagogique qu’à ceux de l’enseignement public ?

L’Egalité républicaine, à laquelle se réfère Monsieur Gilles de Robien, exige en effet que les mêmes droits impliquent les mêmes devoirs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Il est indispensable et urgent que le ministre apporte des réponses claires à ces questions précises afin de dissiper la colère que ses propos ont provoquée. Il y va du retour à une paix scolaire que personne, sauf apparemment le ministre, ne souhaite remettre en cause.

   
   
         
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