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Baisse de l’IMPOT sur le REVENU

 

La décision du Premier ministre, Jean Pierre Raffarin, d’honorer la promesse de Jacques Chirac en réduisant de 3% l’impôt sur le revenu en 2004, plutôt que de respecter les critères de Maastricht concernant les déficits, est un vrai leurre électoral.

En effet, l’impôt sur le revenu est celui qui frappe le moins de français, et qui concerne surtout les foyers les plus aisés, à l’inverse de la taxe d’habitation qui concerne la majorité de nos concitoyens.

Cette baisse risque donc d’alimenter l’épargne des plus riches sans relancer la consommation des ménages, dont la moitié ne paye pas l’impôt sur le revenu.

La France ne dispose pas en outre d’une croissance suffisante pour assumer cette politique : laisser filer les déficits de la sécurité sociale et les déficits budgétaires, c’est augmenter les impôts de demain. Le déficit budgétaire de la France est le plus élevé d’Europe : 4% de son PIB, ce qui représente une dette de plus de 16 000 euros par français, soit plus de 43 000 euros par actif.

Alors que l’été meurtrier que nous avons vécu a révélé les failles de notre système de solidarité nationale, le gouvernement ignore totalement la nécessité de redonner des moyens aux services publics. En effet, la baisse d’impôts va priver l’Etat d’au moins 1,8 milliard d’euros de recettes fiscales.

Pour " éponger " le déficit que le gouvernement s’emploie à creuser avec cette baisse de l’IR, de nouvelles mesures drastiques sont prévues : ré-évaluation du régime de sécurité sociale, réforme des retraites, diminution de l’APA et de l’APL, suppression du jour férié du 8 mai... Une politique aberrante, qui va droit au gouffre budgétaire, et dont les français paieront l’addition après les élections de 2004.

   
   
         
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