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Chirac : "rien que des mots, à l’opposé des actes"

 

« Intervention de Chirac au Conseil économique et social : rien que des mots, à l’opposé des actes »

Fidèle à son habitude, Jacques CHIRAC, dans son intervention au Conseil économique et social, s’est contenté de reprendre les mots de réformes essentielles pour notre modèle social, en les vidant totalement de leur substance.

Il a appelé à la mise en œuvre d’une sécurité sociale professionnelle, sans rien annoncer qui soit de nature à réduire la précarité dans notre pays, qu’il s’agisse des mauvaises conditions de travail, de la multiplication des contrats courts, ou des bas salaires.

Il a annoncé le principe d’une consultation obligatoire des partenaires sociaux préalablement à toute réforme du code du travail, alors que cette règle était déjà inscrite dans la loi Fillon sur le dialogue social de mai 2004, et que ce gouvernement ne l’a jamais respectée (notamment pour la mise en place du CNE, du CPE, ou la remise en cause des 35 heures). Il a effleuré la question primordiale de la rénovation de la représentativité syndicale et de la place des organisations syndicales dans les petites et moyennes entreprises, pour aussitôt dire que le projet de loi à venir ne traiterait pas ce sujet.

Le double discours du Président de la République est à son comble quand dans le même temps, le gouvernement est en train de faire passer dans le projet de loi sur l’actionnariat salarié de nouvelles remises en cause du droit du travail, sans que jamais les partenaires sociaux n’en aient été saisis.

On aurait apprécié que Jacques Chirac, qui prétend vouloir faire plus de place à la négociation collective, annonce l’extension de l’accord unanime signé dans l’artisanat en 2001 sur le dialogue social, que le gouvernement bloque depuis quatre ans, au détriment de 800.000 entreprises artisanales.

Nous, les socialistes, conscients de l’importance de ces sujets, faisons aujourd’hui des propositions audacieuses pour réformer en profondeur le dialogue social dans notre pays.

La représentativité des organisations syndicales devra reposer directement sur le vote des salariés, et le principe devra être posé que seuls les accords signés par des syndicats représentant la majorité des salariés sont valides. Il faudra également généraliser la représentation syndicale dans toutes les entreprises, et négocier avec les partenaires sociaux la mise en place d’une couverture professionnelle universelle afin de mettre un coup d’arrêt à la précarisation du monde du travail.

   
   
         
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