séance du 26 mai 2009 - Quotas laitiers

Monsieur le Ministre de l’Agriculture vous êtes aussi candidat aux élections européennes ce qui n’est pas le cas de Germinal Peiro. Permettez donc que l’on fasse le lien entre vos deux fonctions. Cette affaire des quotas laitiers est très représentative de l’Europe dont nous débattons en ce moment. C’étaient quoi les quotas laitiers ? C’était l’Europe que nous voulons, c’est-à-dire une Europe qui protège les producteurs laitiers, une Europe qui régule les prix et les productions, une Europe qui intervient sur les marchés. Quand nous les avons mis en place à l’initiative du gouvernement socialiste, quand l’Europe les a mis en place vous avez tous été contre, tous sur les bancs de la droite et vous nous avez combattus ; et vous n’avez pas été les seuls puisque les organisations professionnelles agricoles nous ont déversé moult tomates et œufs. C’était soit disant l’économie administrée et même bolchevik que nous allions mettre en place. Alors maintenant on est devant une réalité c’est-à-dire une Europe qui se défait.Je veux redire devant vous, Monsieur le Ministre, ce que vous avez dit tout à l’heure quand l’Europe a proposé à la fin des années 90 au début des années 2000 de démanteler les quotas laitiers, le gouvernement de l’époque, présidée par Lionel Jospin et moi-même , nous nous y sommes systématiquement opposés ; et nous avons été mis en minorité par une coalition de gouvernements libéraux et conservateurs qui ne pensaient qu’à défaire l’Europe, et l’Europe agricole en particulier. Alors Monsieur le Ministre, ma question sera simple et sans polémique : c’est bien d’organiser une table ronde dans quelques jours même si ça a beaucoup, beaucoup tardé ; mais je vous pose une question simple, sans polémique :

est ce que vous êtes prêt, devant la représentation nationale à prendre l’engagement de demander au nom de la France à Bruxelles le rétablissement des quotas et le rétablissement des prix de références ?