communiqué de Jean Glavany
L’annonce de la suppression du site industriel ESK-Ceramics de Bazet par le groupe américain CERADYNE ne peut provoquer que colère et indignation.
Un communiqué » publié aux Etats-Unis annonce que cette décision s’inscrit dans un « plan de réduction des coûts pour éliminer les pertes causées par la crise » et un Comité d’Entreprise exceptionnel convoqué mercredi prochain avec un seuil point à l’ordre du jour « le projet de fermeture du site » montrent bien que toutes les solutions alternatives n’ont pas été étudiées et que, une fois de plus, ce sont les salariés qui vont trinquer en subissant une décision prise sans eux, loin d’eux.
Cette « gouvernance » d’un autre âge n’est plus tolérable.
Je ne peux que témoigner aux 97 salariés d’ESK-Bazet ma totale solidarité et ma disponibilité entière pour les accompagner dans ce difficile combat.
Me tournant vers les pouvoirs publics et le Préfet en particulier que j’avais saisi il y a plusieurs semaines pour essayer de mobiliser les moyens d’éviter ce drame social, je les conjure de surveiller d’un peu plus près les conditions d’application de cette décision au regard du droit social français.
Et je ne peux que manifester une certaine irritation en me rappelant que la Délégation Générale à l’armement, sollicitée il y a plusieurs années pour accorder un agrément à la production de blindage par ESK, ne l’a toujours pas accordée... accentuant les difficultés de cette entreprise. Nos cers technocrates mesurent parfois bien mal les douloureuses conséquences de leurs lenteurs...