Les communiqués  
 

 

   

A propos de l’Hôpital

 

Il est foncièrement malhonnête d’inventer de toutes pièces des propos soi-disant tenus par des adversaires politiques pour pouvoir les traiter de « menteur » sur la scène publique. Le Maire de Tarbes use, hélas, de ce procédé sans arrêt... Dernier exemple : au retour de son entrevue à Paris avec la Ministre de la santé à propos du projet d’hôpital unique, il déclare (la NR du 29 janvier) : « contrairement à ce que certains disent, nul ne peut se prévaloir de la parole du Ministre et dire, ce qui est faux, qu’elle est opposée au projet ». Le problème c’est que je n’ai jamais déclaré que la Ministre était opposée au projet ! Quand je rencontre un Ministre de la République, je prends toujours soin de lui demander explicitement ce qu’il - ou elle - m’autorise à dire. Et, lors de notre entrevue, Madame Bachelot m’avait autorisé à dire :
-   d’abord qu’aucune décision n’était prise - ce que confirme aujourd’hui le Maire de Tarbes - alors que certains avaient affirmé le contraire, « c’est fait, c’est décidé, ça verra le jour en 2016 »...
-   Ensuite que le coût réel du projet n’était pas de 167 Millions d’euros comme l’avançaient certains mais bien de 250 Millions d’euros.

Dans le débat public, respecter l’autre commence par l’écoute de ses arguments et le refus de les dénaturer. Dans ce dossier de l’hôpital, une bonne nouvelle vient de survenir : le nouveau directeur de l’ARS (Agence Régionale de la santé, qui remplace Mr Gauthier, Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation) est venu à Tarbes et Lourdes lundi 25 janvier. Devant les membres de la Direction, il a confirmé les propos de la Ministre (« Aucune décision n’est prise ») et précisé : « Cette décision sera prise au vu des deux scénaris alternatifs. Il faut donc étudier sérieusement l’autre solution proposée par Mr Glavany ». Je me réjouis de cette évolution méthodologique du Directeur de l’ARS qui tranche avec l’approche de son prédécesseur : devant une décision aussi lourde, la moindre des honnêtetés intellectuelles est bien, effectivement, d’étudier sérieusement toutes les solutions alternatives et de les comparer dans la rigueur et la transparence. C’est donc une première victoire. Deuxième bonne nouvelle : la décision de la Présidente du Conseil Général de s’opposer à ce projet. C’est un renfort de choix dont tous les défenseurs du service public hospitalier de proximité ne peuvent que se réjouir. Le service public ne se saucissonne pas ! Il faut le défendre à Tarbes, comme à Lourdes, à Bagnères et à Lannemezan ! Croire qu’on pourrait « jouer un hôpital contre un autre » serait une erreur grave. Car ce sont des principes et des valeurs universelles que nous défendons, pour défendre et protéger la santé de nos concitoyens.

   
   
         
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